RÉTROSPECTIVE
Être attentif et conscient est excellent mais cela ne veut pas dire que le travail est terminé.
Une fois qu’on a une meilleure attention / vigilance qu’est-ce qui ensuite nous nuire sur le chemin du calme mental ?
OBSTACLE de la NON-APPLICATION et son antidote l’APPLICATION
Donc le 4ème obstacle est l’absence ou la non application.
Il y a des gens qui disent d’être conscient d’avoir tel défaut qui leur nuise mais ils n’ont pas la motivation de changer ni de faire des efforts pour s’améliorer. C’est ce qui arrive ici - de ne pas faire d’efforts pour se libérer positivement de ce qui est négatif chez soi est ce qui empêche le développement de l’esprit.
Quel serait l’antidote à l’obstacle de la non application ? C'est l’Application !
Que doit-on faire fait vis-à-vis l’agitation et le relâchement ?
LAMA TSONGKHAPA - Le Grand Lamrim
Il explique que l’antidote réel au relâchement mental est la réflexion sur les bienfaits de l’esprit d’éveil, la précieuse vie humaine, l’impermanence.
Pourquoi dit-il cela ?
IMPERMANENCE
Si le relâchement se manifeste pendant qu’on conduit (fatigue), et qu’on est sur le point d’avoir un accident avec une autre voiture, tout de suite l’esprit se réveille et s’active à éviter l’accident.
Nous avons un devoir à remettre dans 7 jours mais nous attendons à la dernière minute. Ce qui fait que l’on devra beaucoup s’activer et se concentrer pour travailler et remettre le travail à temps.
PRÉCIEUSE VIE HUMAINE
POURQUOI ?
La philosophie bouddhiste tibétaine explique que le but de la vie est de trouver le bonheur véritable et durable, ce qui est possible avec la forme d’un être humain et impossible avec une autre formes de vie, qui elles, permettent quand même des possibilités de bonheurs temporaires et éphémères.
DALAI LAMA
Si on consacre tout son temps exclusivement à des besoins matériels temporaires, notre vie ne vaut pas mieux que celle d’un animal.
Réfléchir à la précieuse vie humaine et à l’impermanence aide à réveiller l’esprit de sa torpeur.
La philosophie bouddhiste tibétaine rajoute le mot < précieuse > à vie humaine en raison d’une distinction de conditions favorables qui ne sont pas toutes présentes à la vie humaine en générale.
On devrait regarder et voir notre vie de cette manière :
Tous les phénomènes composés sont impermanents, notre vie incluse !
Renforcer cette réflexion aidera la profondeur de notre compréhension et à y voir plus clair.
En gardant cela en mémoire, réfléchir à la nature de cette existence.
Ces antidotes de la réflexion de l’impermanence et de la précieuse vie humaine sont les meilleurs outils pour nous libérer du relâchement selon Lama Tsongkhapa.
Car le relâchement est plus difficile à surmonter que l’agitation, car il est plus subtil, plus coriace.
Autres solutions réfléchir aussi à des sujets joyeux :
Voilà les meilleures techniques pour vaincre le relâchement !
CONSEILS PRATIQUES CONTRE LE RELÂCHEMENT
Egalement,
Finalement,
Autres exemples,
Si on avait bien compris et intégrer les enseignements, on n’aurait pas besoin de techniques extérieurs pour combattre les obstacles.
CONSEILS PRATIQUES CONTRE L’AGITATION MENTALE
Pendant la méditation, trop penser à ce que l’on veut obtenir ou faire, plein de choses, cela pourrait ne pas ressembler à de l’agitation, mais le fait de penser à ces choses démontre qu’il y a de l’attachement et du mouvement.
LAMA TSONGKHAPA
< Pour arrêter l’agitation, il faut méditer sur le détachement >
AUTRES CONSEILS PRATIQUES
L’idée est de ne pas développé trop d’attachement et de vouloir toujours plus, en s’aidant avec la pensée de l’impermanence car les choses ne peuvent pas offrir de vraies joies ou de pleines satisfactions, plutôt la souffrance de l’insatisfaction.
Cette réflexion est donc l’antidote réel à l’agitation mentale qui existe à cause de l’attachement excessif aux choses de la vie.
EXEMPLES
CONSEILS LORSQUE TROP DIFFICILE DE SE LIBÉRER DE L’ATTACHEMENT
On vient de regarder le 4ème obstacle avec son antidote d’appliquer des conseils pratiques comme solutions.
Qu’est-ce qui reste comme obstacle ?
OBSTACLE APPLICATION EXCESSIVE – ANTIDOTE NON APPLICATION
Une fois que l’on a tout fait, il reste néanmoins un mouvement léger de l’esprit, et c’est là qu’il ne faut rien faire. De ne rien appliquer.
Nous participons à une course, mais une fois terminée, notre cœur continue de battre très fort, de pomper du sang. Cela prendra du temps pour se calmer et revenir à un fonctionnement normal.
3 sortes d’équanimité (équilibre)
ASANGA (Compendium de la Connaissance Supérieure)
< Peu importe l’objet sur lequel l’esprit repose, l’équanimité en rend l’expérience neutre. Sa fonction est de ne laisser aucune place aux états perturbés >
L’équanimité est une fonction de l’esprit de nature vertueuse qui permet à l’esprit de ne pas tomber dans les perturbations.
Déjà si on s’entraîne à l’équanimité envers tous les êtres, c’est un pas de géant.
Les Obstacles 4 et 5 dans le livre Apprendre à Méditer du maître bouddhiste tibétain Lama Samten et les formations du Calme Mental au Centre Paramita.
]]>< Parce que l’esprit relâche sa concentration, l’objet n’est ni très clair ni très ferme, s’il y a clarté mais que le mode d’appréhension n’est pas très ferme, alors nous avons développé le relâchement > Lama Tsongkhapa
Avant de pouvoir résoudre des problèmes de santé, il est nécessaire de prendre conscience que nous puissions être malade. Ensuite on peut prendre les bonnes actions à faire, comme aller voir un médecin et envisager de suivre un traitement médical. Ainsi on pourra favoriser la guérison et le retour à la santé.
✅ De la même façon, si on ne voit pas nos problèmes de colère, ou d’attachement, que nous puissions être orgueilleux, on ne pourra rien faire pour résoudre ces problèmes.
✅ La première chose est d’identifier correctement les problèmes.
✅ C’est ici le rôle de la Vigilance qui est de < détecter > la présence de l’Agitation / Relâchement.
Comment fonctionne-t-elle ? C’est une fonction de l’esprit, 1 des 51 facteurs mentaux, mais de catégorie positive par rapport à d’autres qui peuvent être neutres ou négatifs. Elle permet donc < d’observer > simplement ce qui se passe dans notre esprit.
SHANTIDEVA (Entrée dans la conduite des Bodhisattvas)
Il parle beaucoup de la Vigilance qui est la capacité de prendre conscience de ce qui se passe en nous dans un premier temps, qui permettra ensuite d’utiliser le bon antidote pour tel ou tel obstacle.
ATISHA
Grand maître indien en l’an 1000 qui est venu au Tibet mieux expliquer la philosophie bouddhiste car les tibétains comprenaient très mal – depuis 200 ans – le sens des enseignements du Bouddha ? C’est aussi lui qui composa le premier Lamrim.
< Quand je suis seul, je surveille mon esprit. En présence des autres, je surveille mes actions et mes paroles. >
Notre niveau de tolérance face au froid ou au chaud sera très variable, agréable ou désagréable, selon chacun, en alternance, ou bien que les choses soient faciles ou difficiles sur de nombreux plans, bref tous les niveaux de nos expériences, bonnes et mauvaises, surviennent comme des résultats dans le présent de nos actions du passé.
Même si nous partageons un même pays avec les mêmes conditions similaires, climatiques, d’habitations, de travail, etc., néanmoins chacun vivra différemment nombreux niveaux d’expériences joyeuses ou malheureuses sur la base de son karma passé. Bonheur et Malheur sont des résultats…
✅ C’est très important de prendre conscience de nos actes et de choisir nos actions qui ont le potentiel de contribuer à nous rendre heureux, et d’éviter le moindre petit acte négatif qui a le potentiel de nous nuire dans le futur.➡️ Le bâton avec un crochet est l’outil pour dresser les éléphants, la Vigilance est l’outil pour dresser notre esprit.
➡️ La Vigilance observe avec < précision > comment fonctionne l’esprit.
➡️ De la 1ère à la 3ème étape, c’est surtout l’Attention qui est en jeu.
➡️ De la 4ème à la 6ème étape, c’est plutôt la Vigilance.
➡️ L’Attention au début, et ensuite la Vigilance.
A chacune des premières étapes 1 à 6, il y a un feu qui va diminuer au fur à mesure, et qui représente l’intensité des efforts à fournir au début, et de moins en moins ensuite.
➡️ A la 7ème étape, plus de feu parce qu’on n’a plus besoin de fournir des efforts particuliers pour utiliser l’attention et la vigilance.
➡️ Pourquoi ? Au début les obstacles sont puissants, et on doit compenser avec plus d’efforts.
➡️ La noirceur de l’éléphant c’est le Relâchement de l’esprit.
➡️ La noirceur du singe c’est l’Agitation de l’esprit.
Parce qu’au début du chemin, nous n’avons pas encore développé les antidotes, les obstacles sont imposants.
Lors d’un combat avec un adversaire redoutable, au début il est puissant et imposant, mais à force de coups au corps et de temps durant le combat, l'adversaire va finir par s’épuiser et s’affaiblir et il sera plus facile de le mettre KO à la fin.
Plus on s’efforce à diminuer les perturbations mentales, plus il sera facile de les surmonter.
LE RELÂCHEMENT
✅ C’est la noirceur de l’éléphant, pas l’éléphant lui-même qui est notre esprit. Car à la fin du chemin, l’éléphant est toujours présent mais pas la noirceur.✅ Le lapin n’est pas présent aux étapes 1 et 2 car on n’est pas conscient de la présence du relâchement subtil parce que l’esprit est trop voilé.
Lorsqu’un t-shirt est tellement sale, on ne peut pas distinguer les tâches faciles à enlever de celles incrustées qui seront très difficiles à dissoudre. C’est seulement après un premier nettoyage que l’on va voir les tâches qui se maintiennent et qui vont nécessiter un deuxième nettoyage.
✅ Même chose avec notre esprit qui est tellement voilé, qu’on ne voit pas l’ampleur de l’Agitation et du Relâchement grossier et subtil.
✅ Plus on se calme, plus on voit mieux la différence entre grossier et subtil.
✅ Ensuite le cheminement se poursuit pour éliminer les tâches plus subtiles.
✅ C’est pour cela que le lapin disparaît à la 6ème étape.
Le Relâchement est un facteur mental qui s’accompagne de d’autres facteurs de nature similaire :
TORPEUR
< Ce facteur mental obscurcit la conscience, un peu comme juste avant de s’endormir, une forme de voile sombre qui s’installe >
Si ce voile survient au volant de la voiture, c’est important de l’arrêter ! Car autrement, c’est dangereux de s’endormir ensuite.
Au Qc, les autoroutes ont été adaptées pour limiter les effets de la torpeur avec des entailles dans le goudron afin de se réveiller rapidement.
< Elle obscurcit la conscience alourdissant le corps et l’esprit comme pour sombrer dans le sommeil >
ASANGA
< C’est un état d’esprit inapte relié à l’ignorance dont la fonction est de contribuer au développement de toutes les perturbations mentales principales et secondaires >
SOMMEIL
✅ C’est une autre fonction de l’esprit (facteur mental) qui a un grand pouvoir sur les débutants et qui perturbera l’esprit régulièrement.
✅ C’est important d’avoir une certaine maîtrise du sommeil.
✅ Si on ne se fixe pas de limites avec lui, on finirait pas dormir toute la journée.
✅ Si le sommeil est encouragé, et pas de discipline, on va se dire je peux dormir 1 hrs de plus, puis 2, 4 ou tout le temps.
✅ Si on ne fait rien, le sommeil va toujours en vouloir plus.
C’est quoi le sommeil ?
< Peu importe l’objet positif ou neutre que nous souhaitons conserver à l’esprit, il est néanmoins involontairement retiré de son objet vers l’intérieur >
La fonction de ce facteur mental est l’abandon des activités.
✅ Le sommeil est nécessaire pour avoir une vie saine, mais on doit le maîtriser et lui imposer des limites.
✅ Pas assez de sommeil ou trop, les deux ne sont pas équilibrés.
✅ Pour les grands yogis, on dit que le jour il ne faut pas dormir et rester vigilant. ✅ Il dormira seulement le 2ème tiers de la nuit, soit 4 hrs sur 12.
✅ Pour nous qui ne sommes pas des yogis, nous devons travailler et beaucoup s’agiter le jour, et on devient facilement plus fatigués et avons besoin de dormir plus que 4 hrs.
✅ Nous devons adapter le sommeil à nos besoins pour trouver le bon nombre d’heures pour bien récupérer.
RELÂCHEMENT selon TSONGKHAPA
< Parce que l’esprit relâche sa concentration, l’objet n’est ni très clair ni très ferme, s’il y a clarté mais que le mode d’appréhension n’est pas très ferme, alors nous avons développé le relâchement >
✅ La méditation vise l’objectif d’un esprit clair et stable, c-à-d un juste équilibre entre clarté et stabilité.
✅ Dans notre recherche du Calme Mental par le biais de la concentration, si l’Agitation est arrêtée, l’objet sera stable, mais s’il manque de clarté, c’est la présence de Relâchement.
CITATION DE BOUDDHA
< Pour un son mélodieux et équilibré, les cordes de la cithare ne doivent être ni trop tendues ni trop détendues >
RELÂCHEMENT SUBTIL
✅ Il y a clarté et stabilité, mais la clarté manque un peu d’énergie car la prise est faible.
✅ C’est lui le pire de tous les obstacles car il est le plus difficile à déceler.
✅ A la 6ème étape, le singe/éléphant ont encore un peu de noirceur car il y a encore la présence de l’Agitation et du Relâchement.
✅ Mais 7ème étape, l’éléphant a seulement un léger filet de noir (soit un petit relâchement subtil) et le singe n’a plus de noirceur. Cela signifie que l’agitation subtile s’est arrêtée totalement avant le relâchement subtil.
✅ Entre la 7ème et la 8ème étape, la seule différence est extrêmement difficile à découvrir. A tel point, que des maîtres mal informés, vont nourrir le relâchement subtil plutôt que de l’éliminer.
✅ C’est important de ne pas confondre Relâchement et méditation. Il est dit que si l’on confond les deux, toute la voie du calme mental et de la vision sera fausse en pensant avoir une bonne concentration.
✅ Du coup, ils ne vont plus progresser vers le calme mental, voir même s’en éloigner en cultivant les obstacles.
✅ Parfois nous pouvons être absorbés dans la concentration à un point que la respiration n’est plus perceptible.
✅ Ou bien, certain méditant n’ont plus besoin de se nourrir avec de la nourriture grossière et nourrissent leur corps avec le pouvoir de leur concentration.
KAMALASHILA
< C’est comme être aveugle, d’être dans l’obscurité ou d’avoir les yeux fermés. L’esprit qui ne voit pas clairement l’objet de méditation est devenu la proie du relâchement >
L’Attention (Pleine Conscience) et la Vigilance sont associés aux 2 principaux aspects de la voie, soit la méthode et la sagesse.
CONCLUSION
3 catégories de sagesse
AGITATION SUBTIL – Clarté et Stabilité mais prise faible.
RELÂCHEMENT SUBTIL – Clarté et Stabilité mais clarté pas intense.
Les Obstacles 3/5 dans le livre Apprendre à Méditer du maître bouddhiste tibétain Lama Samten et les formations du Calme Mental au Centre Paramita.
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< C’est le principal obstacle dans la méditation et aussi dans la vie de tous les jours. C’est lui par qui beaucoup de problèmes de la vie arrivent >.
AGITATION
Il y a une différence entre le singe et sa noirceur.
EXEMPLE de DISPERSION POSITIVE
Nous faisons une méditation en se concentrant sur la compassion mais l’esprit est dispersé en pensant à autre chose comme l’impermanence, à l’amour ou la tolérance.
DISPERSION NÉGATIVE = DISTRACTION
Dispersion peut être neutre ou positive, mais si négative, elle se nomme Distraction.
DÉFINITION de DISTRACTION
< Peu importe la catégorie de distraction mentale, colère, orgueil, attachement ou autre, le contrôle de notre esprit nous échappe, et on ne peut pas rester calme. >
EXEMPLE
Vous êtes tranquille à la maison, et vous voyez votre voisin marcher sur votre terrain, et briser vos belles fleurs, ce qui va dévier votre attention calme vers une distraction négative qui réveille en vous la colère, et le calme est ainsi perdu.
AUTRE EXEMPLE
Vous êtes au marché avec votre conjoint, vous êtes calme et heureux, puis vous notez qu’elle discute avec un autre homme, et vous basculez dans la jalousie.
Il y a différents symboles :
Dans la philosophie bouddhiste tibétaine, tous les objets sensoriels des 5 sens, c’est eux qui activent l’attachement et l’agitation même si c’est chose n’ont pas la nature réelle d’apporter une once de bonheur.
Notre esprit perçoit ces choses de façon agréable et enviable, c’est pour cela qu’il s’y attache et que l’agitation mentale se développe.
SAMSARA
C’est être prisonnier mentalement des 3 mondes :
Le pire des 3 est celui du désir car on est convaincu que les objets des sens sont, par essence, agréable, plaisant et désirable.
EXEMPLE
Les adultes, c’est le goût amer comme l’alcool.
SOLUTION
Penser aux défauts négatifs de l’attachement et s’en libérer avec le détachement.
La philosophie bouddhiste tibétaine pose la question, pourquoi l’attachement ?
Phrase récité avant la méditation par les pratiquants
La voie unifiant le Calme Mental et la Vision Supérieure >
De l’agitation et du relâchement, le relâchement est le plus difficile à combattre.
Il y a différents niveaux, de grossier à subtil, et le plus compliqué est le relâchement subtil.
< Certain méditant, qui ont de l’expérience au travers de diverses traditions de méditation, pensent bien méditer, mais leur manque d’instructions et de compréhension, font qu’ils alimentent et nourrissent le relâchement subtil >
EXEMPLE des 3 ÉTAPES DU PROCESSUS DE MÉDITATION
Au monastère de Lama Samten, les moines étudient 15 à 20 ans de façon intense. Le monastère Ganden Jangtse se traduit par Centre d’Etudes et de Réflexion sur les enseignements du Bouddha. Ce n’est pas encore la méditation proprement dit. Les moines s’entraînent à comment méditer plus tard.
< Sa forme grossière est présente lorsqu’on est attentif à l’objet et qu’il y a clarté mais pas de stabilité >
AGITATION SUBTILE
< Sa forme subtile est présente lorsqu’il y a clarté et stabilité de l’objet mais le mode d’appréhension manque de vigueur et la stabilité est faible >
Du livre Apprendre à Méditer de Lama Samten :
L’agitation et la distraction sont distinctes. L’agitation est une dispersion de l’esprit vers un objet attrayant et est de la même catégorie que le désir-attachement. La distraction, quant à elle, peut être dispersée vers plusieurs types d’objets et elle fait partie de la catégorie des trois poisons de l’esprit.
La dispersion et la distraction se distinguent car la dispersion peut être vertueuse, non vertueuse ou neutre, tandis que la distraction est uniquement non vertueuse.
De plus, la distraction possède six divisions terminologiques :
La négligence est définie dans le Compendium d’Asanga comme l’absence de retenue par rapport aux objets non vertueux au moment de s’engager dans la vertu ainsi que l’absence d’effort dans la vertu. Elle permet l’accroissement des méfaits et contribue à la diminution de la vertu. La négligence est associée aux trois poisons fondamentaux de l’esprit (désir, aversion et ignorance) et à la paresse.
L’agitation mentale est un état d’esprit non pacifié qui se disperse vers les objets possédant des caractéristiques agréables, tels les objets du désir sensoriel. Ce facteur mental a la fonction de nuire à la concentration et fait partie de la même catégorie que l’attachement. La dispersion et l’agitation sont différentes : la dispersion peut être vertueuse, non vertueuse et neutre, tandis que l’agitation, comme elle est associée au désirattachement, n’est que non vertueuse ou neutre. Il est mentionné dans le Compendium de la connaissance supérieure :
Qu’est-ce que l’agitation? Un aspect perturbé de l’esprit, de même catégorie que le désir-attachement, dominé par des signes attirants. Elle a la fonction de faire obstacle au calme mental.
Les Obstacles 3/5 dans le livre Apprendre à Méditer du maître bouddhiste tibétain Lama Samten et les formations du Calme Mental au Centre Paramita.
]]>Oublier les explications est le deuxième obstacle 2/5 et l'Attention est le cinquième antidote 5/8.
< Cela signifie de perdre l’Attention sur l’objet de méditation, c’est une absence de clarté d’esprit et l’oubli envers un objet vertueux >
✅ Pour être heureux, notre esprit doit être orienté vers quelque chose de positif.
✅ L’oubli ici se produit par le souvenir de quelque chose qui est source de perturbations.
✅ L’esprit oublie de rester dans un état de paix et de positif, et il bascule vers du négatif.
✅ Son antidote va être l’ ATTENTION
✅ La Pleine Conscience est synonyme de l’Attention dans le sens de maintenir l’esprit dans le moment présent, mais l’Attention ici est de garder en mémoire.
✅ Généralement, l’attention est très importante dans la vie de tous les jours.
3 Caractéristiques de l’ATTENTION :
✅ L'Attention est une qualité de l’esprit.
✅ C’est être pleinement conscient de l’action dans lequel nous sommes engagées, comme travailler, manger, cuisiner, conduire ou méditer.
EXEMPLE : Le repas chauffe sur la cuisinière, et un ami appel au téléphone. Pendant la discussion, on oublie le repas qui finit par brûler et fumer dans toute la maison.
Dans le contexte de notre méditation du Calme Mental, l’Attention doit être développée afin de garder en mémoire notre objet de concentration afin de ne pas l’oublier.
✅ Puis lorsque l’attention est forte, nous développerons plus de concentration et ainsi plus de sagesse, plus de compassion, plus d’amour…
✅ Le point de départ du Bonheur est donc l’Attention !
✅ L’Attention c’est donc de maintenir fermement notre orientation sur l’objet de méditation.
✅ Cet objet de méditation est imputé par l’esprit en imagination, en le visualisant mentalement, et non par le biais des 5 sens.
IMAGE DU CALME MENTAL avec Lama Samten
➡️ Les différentes étapes du cheminement vers l’état du Calme Mental.o Le bâton avec crochet pour diriger l’éléphante (Vigilance).
➡️ Attention et Vigilance sont deux choses importantes pour trouver la Paix Intérieure.➡️ Au début, le méditant cours derrière son esprit agité.
Dans la méditation, au début, c’est difficile uniquement en raison de la faiblesse de l’Attention et de la Vigilance.
En tant que débutant, on a parfois l’impression que nous sommes plus agités pendant la méditation que dans la vie de tous les jours.
➡️ Avec la corde de l’Attention, c’est à la 3ème étape que le méditant attrape son esprit.➡️ Cette 3ème étape se nomme < Replacement de l’esprit > qui signifie qu’on est capable, avec un plus de force de l’Attention et de la Vigilance, de reconnaître que l’esprit s’égare et de le replacer immédiatement.
L’Attention c’est de maintenir l’esprit et la Vigilance de surveiller périodiquement. Au fur à mesure que l’Attention est meilleure, c’est plus facile de rester sur son objet de concentration et de revenir sur l’objet au besoin, c’est la 3ème étape.
IMAGE CALME MENTAL avec Lama Samten
➡️ Le Feu aux étapes 1, 2, 3 et 4 c’est l’intensité de l’effort, soit de fort à faible, c’est-à-dire la force que l’on doit fournir, de plus à moins.
Les obstacles sont puissants, et les antidotes sont faibles, c’est pour cela que c’est difficile au début.
✅ L’important est de comprendre que l’Attention est très utile pour notre projet du bonheur intérieur, toute comme dans les activités de la vie courante.
✅ Du point de vue de la philosophie bouddhiste tibétaine, c’est d’être principalement attentif aux 3 Corbeilles, ou le Lamrim, pour ce qui est de s’entraîner à l’Ethique, la Concentration et la Sagesse.
✅ Par exemple, le Lamrim présente tous les outils pour être heureux en les gardant en mémoire, en étant attentif aux enseignements, il sera plus facile de développer le bonheur et le positif.
✅ Ainsi l’attention ce n’est pas seulement durant la méditation.
✅ Il faut être attentif pour éviter l’obstacle de l’oubli de l’instruction.
EXEMPLE
➡️ Oublier la tolérance quant l’esprit est en colère.➡️ Être pas assez de familiariser avec l’impermanence, jour après jour, et penser que les choses sont permanentes.
LES 4 SCEAUX DU BOUDDHISME
o Le Nirvana est Paix
✅ Donc au début c’est plus facile de s’entraîner à l’Ethique.
✅ Ensuite, cela aide un travail de concentration,
✅ Qui aidera un développement plus difficile avec la Sagesse.
Par exemple, l’enseignement principal du Bouddha est principalement sur la sagesse du non soi.
✅ L’Attention et la Vigilance nous aide dans la vie de tous les jours à améliorer la qualité de notre éthique positive en gardant en mémoire les enseignements qui nous aident dans notre développement.
✅ Être heureux est plus facile grâce à l’Attention pour garder en mémoire les enseignements positifs qui nous aident contre le négatif.
DÉFINITION de L’OUBLI DE L’INSTRUCTION
< Perdre l’attention sur l’objet de méditation. C’est donc une absence de clarté d’esprit et un oubli envers un objet vertueux. Il est provoqué par un souvenir envers un objet générant une perturbation mentale et ce facteur mental sert de base à la distraction >
Citation Maître Arya Sura
< Solidifier votre esprit en le maintenant sur 1 seul objet de méditation car le laisser aller vers plusieurs objets en résultera à être en proie aux perturbations >
Citation
< Attacher solidement l’éléphant fou de votre esprit au pilier ferme de l’objet de méditation avec la corde solide de l’attention >
Par exemple, l’image du Bouddha peut être très bénéfique en se rappelant sa vie et ses enseignements pour trouver le bonheur de la paix, cela va apaiser notre esprit et nous faire du bien.
Du livre Apprendre à Méditer de Lama Samten :
Oublier l’instruction signifie perdre l’attention sur l’objet de méditation. C’est donc une absence de clarté d’esprit et un oubli envers un objet vertueux. Elle est provoquée par le souvenir d’un objet générant une perturbation mentale. Ce facteur mental sert de base à la distraction. Lorsqu’un esprit est doté d’une attention tendant vers la non-vertu, on parle d’attention perturbée. Dans le Compendium de la connaissance supérieure, il est dit que l’attention perturbée ne doit pas être confondue avec le facteur mental positif qu’est l’attention.
L’antidote à l’oubli de l’instruction est l’attention. L’attention empêche d’oublier l’objet de méditation avec lequel on s’est familiarisé. Elle a pour fonction d’éliminer la distraction de l’esprit. Dans son Compendium, Asanga mentionne que l’attention permet de suivre un objet d’observation sans le perdre et de l’identifier clairement. Elle permet également de se souvenir d’idées, de paroles ou d’actes bénéfiques posés il y a de cela très longtemps.
IMAGE DU CALME MENTAL avec Jason Simard
L'Attention est l'antidote 5/8 antidotes contre l'obstacle de l'oubli de l'instruction 2/5 dans le livre Apprendre à Méditer du maître bouddhiste tibétain Lama Samten et les formations du Calme Mental au Centre Paramita.
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Apprendre à Méditer vers le Calme Mental
Voici les 4 antidotes sur un total de 8 afin de contrer le premier des 5 obstacles, c'est-à-dire la paresse !
ANTIDOTE 1 de 8 - LA CONFIANCE EN LES AVANTAGES DU CALME MENTAL
Donc pour développer la confiance, nous avons besoin du deuxième antidote.
*Bouddha ne viendra pas lui-même résoudre nos problèmes ou faire des efforts à notre place pour réduire nos perturbations. C’est donc à nous de nous prendre en main et d’essayer de progresser chaque jour en réduisant le négatif et en augmentant la part de positif dans notre esprit grâce à la pratique du calme mental.
< Les branches, les feuilles, les fleurs et les fruits d’un arbre sont innombrables, mais ils prennent tous leur source dans ses racines. De même, les multiples niveaux de concentration dont il est fait mention dans les différents véhicules proviennent tous du calme mental et de la vision supérieure. >
Dans Les étapes de la méditation, tome 2, de Kamalashila :
Les 4/8 antidotes contre le 1/5 Obstacle à la Paresse dans le livre Apprendre à Méditer du maître bouddhiste tibétain Lama Samten et les formations du Calme Mental au Centre Paramita.
✔ La Paresse est un facteur mental négatif qui nous empêche de pratiquer ce qui est positif.
➡ Les maîtres disent : < La personne mondaine est contente au début mais elle souffre à la fin. La personne spirituelle fera des efforts plus difficiles au début, mais sera heureuse au bout du compte > Donc qu’est-ce que nous voulons à la fin ? Être heureux ou malheureux ?
➡ On peut y arriver, nous en sommes capables !
Quelle différence y a-t-il entre être attaché par des chaînes en or ou en fer ?
Ceci est donc un bref résumé des 6 conditions favorables qui nous aideront énormément dans notre objectif d’atteindre le Calme Mental. Il s’agit de prendre le temps de les développer tout doucement, de nous familiariser avec elles graduellement. L’esprit en profitera au fur à mesure que nous essayons de faire ces efforts positifs.
Les Conditions Favorables 6/6 dans le livre Apprendre à Méditer du maître bouddhiste tibétain Lama Samten et les formations du Calme Mental au Centre Paramita.
Apprendre à Méditer vers le Calme Mental
Si l’esprit pense que trouver le bonheur repose uniquement sur des facteurs extérieurs, via les nombreuses distractions de la société en général, il lui sera très difficile de trouver le vrai bonheur intérieur.
Nous avons présentement obtenu une chance incroyable avec cette précieuse renaissance humaine qui est la nôtre. Si nous ne pratiquons pas les trois qualités nommées plus haut de manière sensée, rien ne pourrait être plus insensé ou ignare.
Les Conditions Favorables 5/6 dans le livre Apprendre à Méditer du maître bouddhiste tibétain Lama Samten et les formations du Calme Mental au Centre Paramita.
Apprendre à Méditer vers le Calme Mental
✔ SAGESSE
Les Conditions Favorables 4/6 dans le livre Apprendre à Méditer du maître bouddhiste tibétain Lama Samten et les formations du Calme Mental au Centre Paramita.
✔️ C’est d'être 100% content de notre vie comme elle est, et des circonstances en général.
✔️ C’est donc d’être heureux et joyeux de notre situation favorable et de la considérée avec beaucoup de valeur.
Souvent, ceux qui ont moins, ou qui sont dans des situations d’adversité avec beaucoup de problèmes, comme ceux qui sont pauvres dans les pays défavorisés, réussissent à être heureux car ils sont contents et satisfaits du peu qu’ils possèdent.
Le défaut de l’insatisfaction, le défaut de l’incertitude, le défaut de changer constamment entre positions élevées et basses, le défaut d’être sans amis véritables.
Par exemple, si après avoir trouvé un excellent travail, on n’est ni satisfait ni heureux, on cherchera toujours à en trouver un autre plus satisfaisant ou mieux rémunéré. De même, en allant au magasin pour acheter un nouveau vêtement, on observe ce qui nous plaît, on vérifie la taille, on manipule et on prend le temps de bien analyser ce qui nous convient avant de prendre la décision d’acheter. Une fois vraiment décidé, on fait l’acquisition du morceau en question. Ensuite, en revenant à la maison, si une nouvelle pensée conceptuelle naît en nous, par exemple que la couleur ou la grandeur du vêtement ne nous satisfait plus, on veut alors le retourner au magasin.
Les Conditions Favorables 3/6 dans le livre Apprendre à Méditer du maître bouddhiste tibétain Lama Samten et les formations du Calme Mental au Centre Paramita.
Au Tibet, le désir en lui-même n’est ni de nature négative ou positive. Cela dépend vers quoi il est dirigé. Certains désirs sont toutefois considérés comme négatifs car ils produisent les causes de la souffrance. Ils sont sources d’insatisfaction au final et se transforment en perturbations négatives par la suite.
✅ Selon la philosophie bouddhiste tibétaine, qu’est-ce qui nous maintient dans la souffrance, c’est le désir < incontrôlé >, celui qui ne sera jamais satisfait car il ne connaît aucunes limites.
✅ La nature même du désir négatif, en lien avec l’attachement, est d’être agréable au début mais de toujours se transformer en souffrances à la fin, car il croît de plus en plus, encore et encore, sans s’arrêter. Nous pensons initialement qu’assouvir un désir est positif et agréable, et que cela peut représenter un certain bonheur au début, mais au contraire, à la fin, il n’apporte que des problèmes et de la souffrance. Le désir est donc subtil et difficile à reconnaître comme négatif en raison de son aspect attrayant au début.
✅ Le désir-attachement est donc négatif car il n’apporte jamais le bonheur au bout du compte et toujours la souffrance.
✅ Par exemple, le fait d’être très riche et de pouvoir réaliser nos moindres désirs, les plus fous soient-ils, apporte-t-il nécessairement le bonheur ?
✅ Le désir s’alimente de lui-même, il ne cesse de croître toujours plus, ce n’est jamais assez, encore et encore il faut plus ou mieux, c’est sans fin. Un peu comme boire de l’eau salée, nous aurons de plus en plus soif, avec les conséquences négatives du sel au bout du compte.
✅ Si on veut trouver un certain degré de paix et développer le calme intérieur, on doit pouvoir s’imposer positivement des limites soi-même, pour contrer les effets négatifs que d’assouvir nos désirs sans restriction.
✅ Il s’agit tout d’abord de reconnaître que les désirs incessants ne s’arrêteront jamais d’eux-mêmes, si nous ne fixons pas des règles claires pour les diminuer et ne pas les encourager.
✅ Le problème est que le désir dirige l’esprit vers ses propres intérêts et besoins, souvent inutiles, et cela fait obstacle à notre recherche de la paix intérieure.
✅ En fait, le désir c’est de toujours courir après quelque chose dont nous imaginons avoir besoin, ce qui nous empêche d’être calme.
✅ Cette attitude non disciplinée face aux désirs perturbés, encourage une agitation chronique qui se développe et prend de grandes proportions nuisibles, au lieu de diminuer.
✅ C’est donc à nous de mettre des limites au désir qui perturbe le bonheur que nous recherchons.
Du livre Apprendre à Méditer de Lama Samten :
Cela signifie ne pas avoir d’attachement pour ce qui ne nous est pas nécessaire et surtout ne pas avoir de désir-attachement envers ce qui nous complique la vie et nous occasionne des problèmes. Parce que nous désirons le bonheur et souhaitons éviter la souffrance, libérons-nous du désir-attachement, car sa nature même est de perturber l’esprit et d’engendrer la souffrance.
Dans Le Compendium de la connaissance supérieure d’Asanga :
Qu’est ce que le désir-attachement ? Lors de la considération d’un phénomène contaminé d’aspect attirant, ce facteur mental poursuit et s’attache à cet objet et en rend la séparation difficile. Sa fonction est de générer la souffrance. Si on le divise, il y a le désir-attachement au monde du désir et le désirattachement à l’existence conditionnée.
Tout comme il est difficile de retirer de l’huile qui s’est imprégnée dans un tissu, il est difficile de se séparer de l’objet auquel on s’est attaché. Par exemple, lorsqu’on regarde un objet et qu’on le manipule, une partie de l’esprit le désire et s’y accroche. Ensuite l’attachement croît et il devient difficile de s’en défaire.
Les Conditions Favorables 2/6 dans le livre Apprendre à Méditer du maître bouddhiste tibétain Lama Samten et les formations du Calme Mental au Centre Paramita.
]]>Méditer dans un endroit sain est la première 1/6 des conditions favorables à tenir compte pour développer la méditation avec 5 points.
1. LES CONDITIONS MATÉRIELLES
2. UN LIEU SACRÉ ou BÉNI
Demeurer dans un endroit béni ne veut pas dire quel’on devrait absolument aller vivre à Bodhgaya en Inde, au Tibet, ou encore dans un monastère, un ermitage, une grotte ou un désert. Toutefois, si on peut résider en un endroit visité par les grands maîtres du passé ou encore un endroit béni, les éléments et constituants du corps seront plus facilement purifiés et il sera plus facile de faire naître en soi les qualités des réalisations.
Si l’on ne peut trouver un tel endroit, il importe de ne pas méditer en des endroits où sont perpétrés des actes de violence ou de guerre, près d’animaux sauvages dangereux, de voleurs ou tout autre endroit inhospitalier. Si l’on est forcé de demeurer en un tel endroit, on doit s’efforcer de ne pas ressentir de haine envers ces êtres sensibles néfastes, mais plutôt tenter de les pacifier de manière douce. Un endroit non béni par les maîtres du passé devrait être consacré en faisant des rituels de purification et des bénédictions traditionnelles. Au minimum, on devrait réciter le Soutra du cœur, la pratique de Tara, ou un autre texte semblable.
3. UN ENVIRONNEMENT SAIN AVEC UNE BONNE ENERGIE
On devrait demeurer dans un endroit libre d’épidémies, de maladies ou de climat extrême. De plus, l’eau et la terre ne devraient pas être contaminés. En bref, les éléments extérieurs (terre, eau, feu et air) et les éléments intérieurs psychosomatiques (agrégats, éléments et sources de perception) doivent être équilibrés. Ceci est en fait une condition contribuant à l’atteinte du calme mental et de la vision supérieure.
Si les éléments extérieurs sont en déséquilibre et entraînent des tremblements de terre, des inondations ou un climat extrême, cela nuira à notre pratique du calme mental et de la vision supérieure. Il en est de même lorsque surviennent des débalancements au niveau des éléments psychosomatiques dus à des maladies, des épidémies ou autres facteurs semblables qui rendent le corps et l’esprit inconfortables ainsi que la circulation de l’énergie difficile.
4. DES AMIS POSITIFS
Il est préférable de s’entourer de plusieurs personnes positives partageant la même vision et la même attitude que la nôtre. En tant que débutant, il est très mauvais de demeurer seul et sans amis. On dit qu’on devrait être au minimum trois amis pour pratiquer.
Si nos amis n’ont pas encore réalisé la vacuité et développé l’amour universel, la grande compassion et l’esprit d’éveil, mais qu’ils en ont la compréhension, la confiance et l’aspiration à les développer, on peut les considérer comme des amis vertueux. De plus, les personnes avec qui l’on peut échanger constamment à propos des qualités du calme mental et de la vision supérieure, du bonheur de la libération, des avantages de l’éveil, de la loi de cause à effet et de la réincarnation sont considérées comme des amis vertueux qui contribuent à notre pratique du calme mental et de la vision supérieure. Les gens qui, au contraire, aiment échanger sur des sujets reliés aux activités mondaines peuvent être de bons amis, mais ils ne peuvent pas être qualifiés d’amis spirituels nous aidant à atteindre ces deux objectifs.
5. AVOIR ACCÈS AUX CONDITIONS (RESSOURCES) INTÉRIEURES
Du Livre Apprendre à Méditer de Lama Samten :
On doit avoir reçu toutes les transmissions et explications nécessaires et surtout être devenu expert dans la pratique. Sans intégrer en son esprit les instructions concernant le calme mental et la vision supérieure, on peut s’imaginer faire une belle méditation alors qu’en fait on est semblable à un pigeon relaxant au soleil après s’être repu. On se trompe alors, car on confond calme mental et relâchement mental.
De nos jours, certaines personnes ne sont pas intéressées à recevoir les instructions concernant le calme mental et la vision supérieure, mais souhaitent quand même les pratiquer et enseigner ces sujets. Bien sûr, cette déficience des conditions nécessaires au calme mental et à la vision supérieure leur bloque la voie à toute réalisation.
Le glorieux et incomparable Atisha a dit :
Même s’il médite durant des milliers d’années avec effort, celui en qui les prérequis au calme mental ont dégénéré n’arrivera pas à développer la concentration.
Ainsi, avant de pouvoir enseigner et méditer sur le calme mental et la vision supérieure, on doit avoir réuni toutes les facilités nécessaires, soit au minimum avoir reçu les instructions et transmissions le concernant. Si une seule des conditions manque, l’atteinte de réalisations sera extrêmement difficile. Par exemple, comment un avion pourrait-il voler s’il lui manque une pièce?
Les Conditions Favorables dans le livre Apprendre à Méditer du maître bouddhiste tibétain Lama Samten et les formations du Calme Mental au Centre Paramita.
Le sens de la méditation
« Méditation » (gom en langue tibétaine) provient étymologiquement du mot khom dans la même langue, qui signifie « se familiariser ». Tous les enseignements du Bouddha sont destinés à la méditation, qui est elle-même de deux catégories : de concentration et d’analyse. La méditation de concentration vise la focalisation de l’esprit, qui elle-même permet la demeure stable et claire sur un objet de méditation choisi. Sa pratique permet l’atteinte du calme mental, qui est la demeure paisible de l’esprit combinée à une totale maniabilité de l’esprit et à un état de grand bien-être physique et mental. La méditation analytique, quant à elle, implique un mouvement de l’esprit, par l’utilisation de différents raisonnements logiques permettant d’éliminer les fausses perceptions et compréhensions qui sont les racines des perturbations mentales et de la souffrance. Elle fait croître la compréhension ou une vision supérieure.
NOBLE ORIGINE DE L’ENSEIGNEMENT SUR LE CALME MENTAL ET LA VISION SUPÉRIEURE
Notre monde actuel a vu naître le bouddhisme il y a environ 2550 ans. En effet, c'est à ce moment qu'apparut le Bouddha Shakyamuni, venu enseigner en la terre sacrée de l'Inde. Dans son immense bonté, il sut partager avec les êtres, en toute impartialité, les enseignements des trois corbeilles (vinaya, soutra et abhidharma). Ces instructions permettent respectivement la pratique des trois entraînements supérieurs que sont l'éthique, la concentration et la sagesse. Par ses nombreux enseignements, le Bouddha sut s'adapter aux besoins, motivations et capacités de chacun de ses disciples.
Ces enseignements furent transmis à Maitreya et Manjoushri, puis respectivement à Asanga et Nagarjouna, qui eux-mêmes les transmirent aux deux lamas érudits, Serlingpa (Suvarnadvipi-Dharmakirti des Îles Dorées) et Rikpékouyouk (Vidyakokila l'Aîné). Ces deux lignées d'enseignement, nommées respectivement de la vaste pratique et de la vue profonde, furent par la suite réunies en la personne du maître indien Atisha Dipamkara. Ce dernier les transmis au Tibet de manière splendide durant les 17 dernières années de sa vie, sachant les adapter au peuple tibétain afin de faciliter leur compréhension. Il les transmit à son principal fils spirituel Dromtonpa. Ces enseignements furent ensuite gardés intacts par une lignée ininterrompue de maîtres comme le Dalaï-Lama jusqu'au pionnier Lama Tsongkhapa, fondateur d'une excellente tradition présentant les instructions sur le calme mentale et la vision pénétrante encore très vivante à notre époque.
On dit habituellement que tous les enseignements du Bouddha visent l’atteinte de l’éveil par la pratique de deux sortes de méditation : la méditation de concentration et la méditation analytique. La première permet le calme mental (shamatha), tandis que la seconde procure la vision supérieure (vipashyana).
Le calme mental est un état d’un esprit qui s’est pacifié en demeurant concentré en un point intérieurement, combiné à la félicité de la souplesse à la fois physique et mentale. Son obtention permet, entre autres, de faire naître la vision supérieure : une sagesse discernant chacun des phénomènes, conjuguée à la félicité de la souplesse méditative induite par le pouvoir de l’analyse.
Le calme mental est aussi caractérisé par l’arrêt temporaire des perturbations mentales affectant l’esprit qui, par le fait même, devient clair. Cette clarté et cette stabilité offrent la possibilité d’une profonde analyse, par la vision supérieure, pouvant éliminer définitivement la racine même de ces perturbations.
Le calme mental et la vision supérieure sont discutés à l’intérieur des trois corbeilles, dont le contenu consiste en les trois entraînements supérieurs. La corbeille de la discipline (Vinaya), la corbeille des Soutras et la corbeille de la métaphysique (Abhidharma) servent à présenter respectivement l’entraînement supérieur à l’éthique, à la concentration et à la sagesse.
L’entraînement supérieur à l’éthique permet l’arrêt des distractions externes. Il est à la base de toutes les qualités et favorise une discipline morale et comportementale. Il encourage le développement de la tolérance, de la dignité, de la considération envers autrui, du contentement, du respect et de l’amour.
L’entraînement supérieur à la concentration, par la stabilisation de l’esprit centré en un point à l’intérieur, permet l’atteinte du calme mental qui demeure dans les deux félicités découlant des souplesses physique et mentale, ainsi que l’atteinte des états de conscience des mondes supérieurs (monde de la forme et du sans forme).
L’entraînement supérieur à la sagesse, par la réalisation de la vraie nature des phénomènes, permet d’obtenir la vision supérieure.
Tiré du livre Apprendre à Méditer du maître bouddhiste tibétain Lama Samten pour les formations du Calme Mental au Centre Paramita.
🙏 Étape 1 : Ouverture d’esprit par la méditation
✔️ Calme mental niveau 1 : Introduction à la méditation
✔️ Calme mental niveau 2 : Approfondissement
🙏 Étape 2 : Cheminement destiné aux personnes des 3 types de potentiel (Lamrim)*
✔️ Niveau 1 : Introduction à la voie progressive vers l’éveil (1 session)
✔️ Niveau 2 : Approfondissement du Lamrim sur 3 ans (environ 100 h)
🙏 Formation complémentaire au Lamrim
✔️ Méditation sur la vision supérieure
✔️ Explications sur le processus de la mort
✔️ Psychologie et vision philosophique bouddhiste
Lectures suggérées
- Étude des trois principaux aspects de la voie
- Les 37 pratiques des bodhisattvas (par le Bodhisattva Tokmé Sangpo)
- Entraînement de l'esprit en sept points (Guéshé Tchékawa)
- Les huit versets de l'entraînement de l'esprit (Guéshé Langtang)
- Échange de soi pour les autres (La marche vers l'éveil de Shantidéva)
- Le soutra du cœur - explication du sens
🙏 Étape 3 : Pratiques préliminaires communes (gneundro)*
Transmission de pouvoir, transmission orale et explications.Retraite de pratique des quatre "gneundro"
✔️ 1: refuge & bodhicitta,
✔️ 2: accumulation de conditions favorables [mérites],
✔️ 3: purification et
✔️ 4: yoga du maître)
🙏 Étape 1 : Transmission de pouvoir du Mantra du Yoga Insurpassable (Yamantaka)*
🙏 Étape 2 : Explication de l'étape de génération
🙏 Étape 5 : ✔️ Éveil ou omniscience
*À noter : Les éléments marqués par un astérisque (*) sont très importants et prérequis avant de passer à l'étape suivante.
Il est crucial de s’efforcer à réunir les meilleures conditions qui supporteront notre pratique quotidienne de la méditation vers le Calme Mental.
Le grand maître Pabongka Rinpoche explique que lorsque les conditions favorables sont toutes réunies, la réalisation du Calme Mental authentique est possible en 6 mois. Mais lorsqu’une seule de ces conditions fait défaut, même méditer pendant 1000 ans n’apportera pas l’obtention du Calme Mental.
Du livre Apprendre à Méditer :
Conditions nécessaires à l’atteinte du calme mental
Une fois accomplies les pratiques préparatoires communes, il existe six conditions spécifiques permettant de générer rapidement la concentration si elle n’est pas encore née et de lui permettre de croître et ne pas diminuer si elle l’est déjà.
Dans Les terres des auditeurs, Asanga fait mention de trente-quatre préalables. Dans d’autres textes, le maître Bodhibhadra en dénombre neuf, le mahasiddha Nagpopa trente-trois, etc. Cependant, Kamalashila explique dans Les étapes de la méditation, tome 2, qu’ils peuvent tous être regroupés en six points, qui seront présentés ici :
1. Demeurer dans un endroit doté des cinq particularités ;
2. Diminuer les désirs perturbés ;
5. Abandonner complètement les distractions de la société ;
6. Abandonner complètement les pensées conceptuelles telles que le désir.
Ceci est donc un bref résumé des 6 conditions favorables qui nous aideront énormément dans notre objectif d’atteindre le Calme Mental. Il s’agit de prendre le temps de les développer tout doucement, de nous familiariser avec elles graduellement. L’esprit en profitera au fur à mesure que nous essayons de faire ces efforts positifs.
Les Conditions Favorables dans le livre Apprendre à Méditer du maître bouddhiste tibétain Lama Samten et les formations du Calme Mental au Centre Paramita.
]]>Apprendre à Méditer vers le Calme Mental
Ayant pacifié l’esprit perturbé par la distraction envers les objets erronés par le biais d’un support externe, on fait une visualisation qui permettra de demeurer focalisé en un point dans un état d’esprit particulièrement vertueux.
✔️ Or la concentration doit s’effectuer de l’intérieur afin de favoriser le développement de l’attention et de la vigilance.
Enfin, la technique la plus efficace permettant l’atteinte de la concentration est de débuter en visualisant dans l’espace devant soi et en méditant sur le Bouddha Shakyamouni ou une autre déité en récitant la pratique rituelle ainsi que le mantra qui lui est associé. Cela arrêtera toute distraction, pensée conceptuelle ou émotion. Ensuite, on peut placer l’esprit concentré en un point en équilibre méditatif. Cette technique permettra de réaliser le calme mental et la vision supérieure très rapidement, en cette vie même.
C’est cette image mentale qui doit être utilisée et non un objet extérieur, car c’est la conscience mentale intérieure qui médite et qui pourra éventuellement atteindre le calme mental. Il n’est jamais fait mention dans les textes classiques d’une méditation exercée par une conscience sensorielle extérieure sur un objet physique.
LA MOTIVATION
Elle ne doit pas être uniquement orientée vers l’atteinte du simple calme mental doté des deux félicités découlant des deux souplesses (physique et mentale), mais elle doit absolument être dotée des portes d’entrées dans la voie de l’atteinte du bonheur de la libération et de l’omniscience. Sans cette motivation, non seulement le simple calme mental obtenu ainsi ne contribuera pas à l’atteinte de la libération ou de l’omniscience, mais il est même difficile de dire s’il pourra contribuer au bonheur des conditions élevées (renaissances supérieures).
Les techniques de concentration sur la respiration sont des outils pour prévenir des états d’esprit perturbés et négatifs en pensant à autre chose. En plaçant l’esprit sur la respiration, on oublie les perturbations. Se concentrer sur la respiration est une préparation avant la méditation qui est de placer son esprit sur objet intérieur, visualisé mentalement, et rester fixe sur celui-ci.
1. TECHNIQUE du COMPTE DE LA RESPIRATION
2. TECHNIQUE BLANC – NOIR
Si l’esprit éprouve des difficultés parce qu’il est distrait par des pensées conceptuelles dérangeantes, il est possible de visualiser que tous ces éléments perturbants s’échappent du corps sur-le-champ sous forme de lumière ou de fumée noire, lors d’une expiration naturelle. Lors de l’inspiration, on imagine qu’une lumière blanche pénètre en nous et purifie notre esprit.
3. TECHNIQUES des 9 RESPIRATIONS et VENTS SUBTILS
Associés à ces cinq chakras circulent cinq vents : 1) le vent imprégnant de couleur bleue pâle, 2) le vent ascendant de couleur rouge, 3) le vent vitalisant de couleur blanche, 4) le vent de glissement régulier de couleur verte et 5) le vent d’élimination de couleur jaune.
Cette technique permet de purifier les cinq émotions perturbatrices que sont : 1) l’aversion, 2) l’attachement, 3) la confusion, 4) la jalousie et 5) l’orgueil. Avec cette technique permettant de purifier les blocages du corps subtil (canaux et vents), non seulement la voie commune (le calme mental et la vision supérieure), mais aussi la voie non commune (les étapes de génération et d’achèvement), ne seront pas difficiles à atteindre et pourront être actualisées rapidement, en cette vie même.
La technique des « neuf cycles respiratoires » se pratique de la manière suivante. On fait trois respirations en expirant de la narine droite et en inspirant de la narine gauche. Ensuite, on inverse l’ordre pour trois respirations, en expirant de la narine gauche et en inspirant de la droite. Pour terminer, on fait trois respirations en utilisant les deux narines simultanément.
🙏 Prendre la posture assise en 7 points du Bouddha Vairocana qui représente l’aspect purifié du corps grossier.
🙏 Pour arriver au calme mental, il est nécessaire de purifier notre esprit des blocages psychologiques mais aussi ceux du corps avec cette position en 7 points.
🙏 Par exemple, plusieurs techniques de Yoga visent cet objectif de purifications des canaux et d’enlever les blocages.
🙏 Dans la tradition bouddhiste, cette position est très efficace pour permettre une meilleure circulation de l’énergie dans le corps et l’esprit.
☑️ Bouche détendue et lèvres reposées.
La félicité associée au calme mental est celle qui provient de la souplesse mentale. Elle doit être précédée par la félicité qui découle de l’atteinte de la souplesse physique. La position en sept points du Bouddha Vairocana permet d’y arriver, car elle purifie les états impurs du corps grossier (agrégats, éléments et sources de perception) ainsi que les blocages du corps subtil (canaux et vents). Le Bouddha Vairocana est la déité qui représente l’aspect purifié de l’agrégat de la forme.
Les Préparations 3/5 dans le livre Apprendre à Méditer du maître bouddhiste tibétain Lama Samten et les formations du Calme Mental au Centre Paramita.
✔️ Le but de se focaliser est d’utiliser un support intérieur pour développer la concentration.
✔️ Mais on peut utiliser un support extérieur pour aider la motivation.
✔️ Il est encouragé d’avoir des supports extérieurs agréables et inspirants pour notre espace de méditation personnel, comme des fleurs, bougies, images de la nature.
✔️ Dans la philosophie bouddhiste tibétaine, ce support est une image ou statue du Bouddha.
☑️ Dans le contexte bouddhiste, c’est l’image du Bouddha Shakyamuni qui apporte l’inspiration et le courage de la pratique comme exemple de sa vie et de ses enseignements.
Pour ceux recherchant le calme mental authentique, comme celui qui a d’abord présenté les enseignements sur le calme mental et la vision supérieure est le Bouddha Shakyamouni, on peut placer son image sur un autel de la même hauteur que notre taille en souvenir de lui. La manière de le visualiser sera expliquée plus loin. Pour la personne ne recherchant que le simple calme mental, cela n’est pas nécessaire ; il lui sera possible de l’atteindre en visualisant une pierre, une lettre, une lumière, une goutte, une fleur, etc.
Préparation 2/5 dans le livre Apprendre à Méditer du maître bouddhiste tibétain Lama Samten et les formations du Calme Mental au Centre Paramita.
Notre espace de méditation devrait être propre, agréable et joli pour aider notre motivation et être inspiré dans notre pratique quotidienne, cela aide à développer plus d’intérêt. Cela apporte une bonne et belle énergie d’ambiance. Si c’est sale et en désordre, cela ne donne pas le goût de pratiquer et encourage de se négliger.
Raison Principale
✔️ Le but est de nettoyer son esprit avant de méditer.
✔️ L’esprit est dit < Claire Lumière > par nature, mais voilé par les émotions négatives, comme le soleil peut être obscurci par les nuages. 🌞⛈️
Il y a une histoire du moine Chouda Pendaka qui avait une mémoire très faible dont le Bouddha aida avec cette simple phrase :
☑️ Le sens de balayer est de nettoyer son esprit avant la séance de méditation afin d’inviter la Paix en soi, comme on nettoie sa maison avant d’inviter les amis.
☑️ Il ne faut pas essayer de méditer sous l’influence des perturbations mentales négatives, ce serait contre-productif et nuisible. Il serait mieux de ne pas méditer dans ce cas, si c’est pour nourrir les émotions et l’agitation, comme penser aux souffrances du passé ou celles à venir.
☑️ Ainsi, il est important d’agir dans la vie positivement si l’on veut profiter des bienfaits de la méditation. Il sera difficile d’être calme durant la méditation si nous avons une vie toujours agitée et perturbée.
Du livre Apprendre à Méditer :
La mention de l’importance de nettoyer le lieu de méditation provient de la biographie du fameux et excellent Lama Serlingpa. Cette pratique est répandue chez toutes les écoles bouddhistes tibétaines et n’est par conséquent aucunement une invention de mon cru. Le Mouni lui-même a dit :
Cela est fait non seulement pour garder l’endroit propre et contribuer à la santé, mais aussi pour éliminer les maladies et problèmes mentaux et physiques. En effet, pendant qu’on nettoie, on imagine en même temps qu’on purifie toutes les conditions adverses du corps et de l’esprit. Ainsi, avec un état d’esprit purifié, le vent subtil chevauché par cet esprit devient pur lui aussi et l’atteinte du calme mental en est grandement facilitée*. Par exemple, si l’on reçoit un invité, on fera auparavant tous les préparatifs nécessaires et l’on nettoiera notre maison. De même, afin « d’inviter » le calme mental et la vision supérieure, c’est-à-dire les développer en soi, il est très important de rendre les vents et l’esprit intérieurs purs en nettoyant le lieu de méditation.
*Dans les enseignements du Vajrayana, on explique les différents niveaux physiques et mentaux. Au niveau subtil, la conscience est toujours accompagnée des vents énergétiques du corps et les chevauche.
Préparation 1/5 dans le livre Apprendre à Méditer du maître bouddhiste tibétain Lama Samten et les formations du Calme Mental au Centre Paramita.
Les préparations à la méditation sont très importantes. D'ailleurs, avec les activités ordinaires, comme voyager ou cuisiner un plat, il est essentiel d’être préparé convenablement.
Autrement, si nous manquons de préparation, nous pourrions ensuite stresser ou angoissé d’avoir négligé des détails importants, comme son passeport, les réservations d’hôtel ou simplement avoir oublié des ingrédients pour le repas du soir.
Pour ce qui est de la méditation, il existe de nombreuses formes de préparations, mais Lama Samten nous suggère les cinq plus importantes comme débutants.
2. Disposer des supports de méditation agréables et inspirants mais la concentration se fera néanmoins intérieurement sur un objet mental tel une image de Bouddha.
3. Prendre la position de méditation en 7 points qui aidera à purifier les vents énergétiques et les blocages à la bonne circulation d'énergie.
4. Avoir une bonne motivation. Si des pensées agitées nous empêchent d'être calme (neutre) au début, plusieurs techniques de respiration pourront aider à placer l'esprit à l'intérieur.
5. Établir la visualisation. C'est la conscience intérieure qui méditera et non celles liées aux consciences sensorielles. Choisir un objet mental de nature vertueuse aidera notre concentration.
Les Préparations dans le livre Apprendre à Méditer du maître bouddhiste tibétain Lama Samten et les formations du Calme Mental au Centre Paramita.
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Les préparations
Après avoir nettoyé la salle de méditation et avoir disposé des objets servant de supports de visualisation, prenons la posture en sept points :
1) Asseyons-nous sur un coussin, le dos surélevé par rapport au devant du corps, dans la position du lotus. Il est aussi convenable de simplement croiser les jambes. En cas d’incapacités physiques, on peut simplement s’asseoir sur une chaise.
2) Les deux mains reposent dans le moudra de l’équanimité méditative, les paumes vers le haut, la main droite repose sur la main gauche. Les extrémités des pouces se rejoignent vers le haut, ce qui représente l’union de la félicité et de la vacuité. La forme, ainsi produite, symbolise que cette union est la source d’émergence de tous les phénomènes. Les deux mains doivent être placées environ quatre centimètres plus bas que le nombril. Ce point est très important car c’est à cet endroit qu’est généré le feu interne (toumo en tibétain).
3) Le dos doit être aussi droit qu’une flèche. En effet, si le corps est droit, les canaux d’énergie subtile et les vents qui y circulent le seront aussi. Ainsi, l’esprit deviendra malléable.
4) Les dents et les lèvres sont dans une position naturelle et le bout de la langue touche au palais. Cela préviendra l’assèchement de la bouche et empêchera que la salive ne s’écoule hors de celle-ci lors d’absorptions méditatives profondes.
5) La tête est légèrement penchée vers l’avant.
6) Les yeux regardent vers le bas suivant les ailes du nez. Cette technique aide à prévenir l’agitation et le relâchement mentaux. Il est parfois expliqué de méditer les yeux complètement fermés ou encore en regardant devant soi. Cela n’est toutefois pas conforme à la tradition suivie ici.
En effet, en méditant les yeux fermés, on risque de devenir facilement en proie à la léthargie, au relâchement mental, à la torpeur, au sommeil, à la fatigue physique ou mentale, etc... À l’autre extrême, les yeux complètement ouverts peuvent conduire à l’agitation, la dispersion et la distraction. C’est pourquoi les saints maîtres du passé expliquent qu’il faut méditer les yeux juste entrouverts pour se prémunir contre ces difficultés.
Certaines personnes trouvent toutefois plus facile de méditer les yeux fermés ou les yeux ouverts et ne sont pas aux prises avec les difficultés mentionnées ci-haut. Le but de la méditation étant d’atteindre la concentration, si une technique nous convient mieux qu’une autre, il est permis de l’adopter. Le fait d’avoir les yeux fermés ou ouverts n’est qu’une condition extérieure. En effet, le calme mental et la concentration s’atteignent par la conscience mentale et non par la conscience visuelle.
7) Les épaules sont droites, ni trop tendues ni trop relâchées, juste un peu surélevées, à la manière d’un oiseau qui s’apprêterait à s’envoler.
Il existe aussi la technique des « neuf cycles respiratoires », qui permet de purifier les blocages du corps subtil composé de canaux et de vents.
Tout d’abord, les cinq centres d’énergie (chakras) où circulent les vents sont : 1) le chakra de la grande félicité situé au sommet de la tête, 2) le chakra de la jouissance situé au niveau de la gorge, 3) le chakra du Dharma situé au niveau du cœur, 4) le chakra de l’émanation situé sous le nombril et 5) le chakra qui entretient la félicité situé au niveau de la région secrète (c’est-à-dire le sexe).
Associés à ces cinq chakras circulent cinq vents : 1) le vent imprégnant de couleur bleue pâle, 2) le vent ascendant de couleur rouge, 3) le vent vitalisant de couleur blanche, 4) le vent de glissement régulier de couleur verte et 5) le vent d’élimination de couleur jaune. Cette technique permet de purifier les cinq émotions perturbatrices que sont : 1) l’aversion, 2) le désir-attachement, 3) l’ignorance, 4) la jalousie et 5) l’orgueil.[1]
Avec cette technique permettant de purifier les blocages du corps subtil (canaux et vents), le calme mental ainsi que d’autres qualités ne seront pas difficiles à obtenir et pourront être actualisées en cette vie même.
Le corps subtil
La technique des « neuf cycles respiratoires » se pratique de la manière suivante. On fait d’abord trois respirations en expirant de la narine droite et en inspirant de la narine gauche. Ensuite, on inverse l’ordre pour trois respirations, en expirant de la narine gauche et en inspirant de la droite. Pour terminer, on fait trois respirations en utilisant les deux narines simultanément.
Habituellement, on ne fait pas mention des canaux et des vents dans l’enseignement des soutras[2]. Toutefois, il est très utile d’en parler ici afin de savoir comment purifier les vents subtils.
Si l’esprit éprouve des difficultés parce qu’il est distrait par des pensées conceptuelles dérangeantes, il est possible de visualiser que tous ces éléments perturbants s’échappent du corps sur-le-champ sous forme de lumière ou de fumée noire, lors d’une expiration naturelle. Lors de l’inspiration, on imagine qu’une lumière blanche pénètre en nous et purifie notre esprit.
Par exemple, si l’esprit est agité à cause de l’attachement à des préoccupations reliées au travail, aux amis, etc..., on peut utiliser la technique du compte de la respiration, en comptant « 1 » pour l’inspiration, « 2 » pour l’expiration, ainsi de suite jusqu’au compte de « 7 », en essayant de conserver l’esprit concentré intérieurement. Si cela ne fonctionne pas, on recommence en comptant jusqu’à « 9 ». De la même façon, on peut recommencer le processus pour se rendre à « 11 », « 15 » ou « 21 ». On dit qu’il s’agit de la meilleure façon de mettre un terme à la distraction et de garder l’esprit concentré.
Lors de la méditation, si des émotions telles que le désir-attachement ou la colère nuisent à la concentration, dirigeons immédiatement notre conscience visuelle ou n’importe laquelle de nos consciences sensorielles vers un objet extérieur afin de distraire notre esprit. Ainsi, la conscience mentale sera attirée naturellement et on oubliera la perturbation précédente. En voyant l’esprit ainsi redevenu serein, il est possible de le ramener immédiatement à la méditation. Cette technique peut contribuer à l’atteinte de la concentration.
Enfin, la technique la plus efficace permettant l’atteinte de la concentration est de débuter en visualisant dans l’espace devant soi le Bouddha Shakyamouni ou une autre figure inspirante et réciter une pratique rituelle ainsi qu’un mantra qui leur sont associés. Cela arrêtera toute distraction externe ainsi que toute pensée conceptuelle et permettra ensuite de concentrer l’esprit en un point. Cette technique permettra de réaliser le calme mental très rapidement, en cette vie même.
Les conditions favorables à l'atteinte du calme mental
Maitreya explique :
« Le sage médite en un endroit où les commodités sont accessibles, un endroit béni, salubre, près d’amis positifs et doté de tous les prérequis nécessaires au bien-être du yogi. »
a. L’accessibilité des commodités
L’accessibilité des commodités signifie demeurer dans un endroit retiré et paisible où notre présence ne nuit pas aux autres et où l’on peut facilement se procurer ce qui est nécessaire à la santé (nourriture, vêtements, etc...) Ceux ayant des besoins spécifiques en ce qui concerne les médicaments ou la nourriture devraient s’assurer que ce dont ils ont besoin ne leur fera pas défaut.
Particulièrement à notre époque, ce que nous devons à tout prix trouver est le temps. À cela doit s’ajouter une grande détermination. En effet, même si l’on réussit à trouver le temps pour méditer, mais qu’intérieurement on n’est pas prêt, on cherchera à faire autre chose, à accomplir un tout autre projet. De nos jours, ce genre d’obstacles abonde. Il est donc primordial de trouver du temps et d’avoir une grande détermination.
Si nous ne cherchons jamais à avoir le temps, il ne faut pas s’attendre à ce que le temps se présente de lui-même. En effet, c’est à celui qui cherche à atteindre le calme mental à aménager son temps à cette fin.
b. Un endroit béni
Demeurer dans un endroit sacré ne veut pas dire que l’on devrait absolument aller vivre à Bodhgayâ en Inde, au Tibet, ou encore dans un monastère, un ermitage, une grotte ou un désert. Toutefois, si l’on peut résider en un endroit visité par les grands maîtres du passé ou encore un endroit béni, non seulement les éléments et les forces extérieures ne dérangeront pas, mais il sera plus facile de purifier l’esprit et d’engendrer en soi les bénéfices des réalisations.
Bref, un endroit béni n’implique pas seulement que le lieu soit béni. Le sens réel est que l’esprit doit être discipliné, pacifié et très pacifié. Si ces trois éléments sont présents, alors l’endroit est béni.
c. Un endroit salubre
On devrait demeurer dans un endroit libre d’épidémies, de maladies ou de climat extrême. De plus, l’eau et la terre ne devraient pas être contaminées.
En effet, les éléments extérieurs (terre, eau, feu et air) et les éléments intérieurs psychosomatiques (agrégats, éléments, sources de perception, canaux et vents) doivent être équilibrés. C’est également une condition contribuant à l’atteinte du calme mental. Un endroit salubre signifie à la fois un lieu et une situation où rien ne peut nuire à la santé.
Si les éléments extérieurs sont en déséquilibre et entraînent un climat extrême ou des épidémies, cela nuira à la santé. S’il survient des débalancements au niveau des éléments psychosomatiques qui créent des inconforts, des impuretés dans les canaux et les vents, etc., cela nuira à la santé également.
d. Des amis positifs
Il est préférable de s’entourer de plusieurs personnes positives partageant la même vision et la même attitude que la nôtre. En tant que débutant, il est très mauvais de demeurer seul et sans amis. On dit qu’on devrait avoir au minimum trois amis avec qui pratiquer.
e. Avoir tous les prérequis nécessaires au bien-être du yogi
On doit avoir reçu toutes les transmissions et explications nécessaires et surtout être devenu expert dans la pratique. De nos jours, certaines personnes ne sont pas intéressées à recevoir les instructions concernant le calme mental, mais souhaitent quand même méditer. Bien sûr, ce manque d’intérêt envers les instructions nuit grandement à leur pratique et leur bloque la voie à toute réalisation.
Le glorieux Atisha a dit :
« Celui en qui les prérequis au calme mental ont dégénéré, même s’il médite durant des milliers d’années avec effort, n’arrivera pas à développer la concentration. »
Ainsi, avant de pouvoir pratiquer, on doit avoir réuni toutes les conditions nécessaires et au minimum avoir reçu les instructions et transmissions. Si une seule des conditions manque, l’atteinte de réalisations sera extrêmement difficile. Par exemple, comment un avion pourrait-il voler s’il lui manque une pièce?
Certaines personnes se demandent parfois s’il y a une différence entre le fait de méditer le matin ou le soir. Le plus important est de savoir que si l’on médite lorsque le corps et l’esprit sont frais et dispos, lorsque l’esprit et clair et alerte, il sera plus facile de générer le calme mental.
Le soir, des obstacles au calme mental tels que la paresse se manifestent facilement. Le matin, l’esprit est plus clair et l’énergie circule avec plus d’aisance dans les canaux du corps. De plus, après une bonne nuit de sommeil, les souvenirs grossiers des activités et des problèmes des journées précédentes sont temporairement oubliés. Ainsi, le meilleur moment pour pratiquer la méditation sur le calme mental est avant de commencer les activités quotidiennes qui viendront à nouveau occuper l’esprit.
Le temps que prendra l’atteinte du calme mental dépend exclusivement de la réunion de toutes les conditions favorables. Il est dit que si l’on pratique les préparations continuellement avec l’ensemble des conditions extérieures et intérieures qui permettent la réalisation du calme mental, il pourra être atteint en moins de six mois. Cette information concerne toutefois des époques très vertueuses. De nos jours, le développement matériel et technologique cause beaucoup de distractions, d’agitation mentale et de pensées conceptuelles. Il est donc difficile de présumer du temps que cela pourrait prendre. Cela dépend surtout de l’attitude personnelle de chacun, car on ne parle pas d’une durée spécifique qui serait nécessaire pour atteindre le calme mental dans les textes classiques. Les pratiquants se doivent donc de bien connaître ces préparations et conditions favorables.
2. La pratique proprement dite
La méditation est la familiarisation ou le maintien de l’esprit en concentration sur un objet visualisé clairement. C’est le propre d’un esprit qui ne se laisse pas diriger par les distractions externes et internes.
L’objet sur lequel on médite doit être visualisé [3] clairement à une distance d’environ 1 mètre 50 devant soi et 50 centimètres plus haut que le cœur, c’est-à-dire face à l’espace entre les sourcils. Il doit être perçu d’aspect lumineux et lourd, de la taille d’un pouce environ. Le fait de l’imaginer lumineux empêche le relâchement mental. Le visualiser lourd prévient l’agitation. La concentration doit absolument inclure trois caractéristiques, à savoir le mode d’appréhension, la stabilité et la clarté. Le mode d’appréhension doit être équilibré entre clarté et stabilité.
Quel objet devrait-on choisir pour la visualisation? Celui qui est à l’origine des instructions concernant le calme mental et la vision pénétrante à notre époque est le Bouddha Shakyamouni. Il est donc dit que de visualiser le corps du Bouddha contribue à l’achèvement des accumulations de mérite et de sagesse et à la purification des voiles, en plus de faciliter l’atteinte du calme mental.
Ces instructions sur la manière de visualiser l’objet s’adressent seulement aux pratiquants à la recherche du calme mental. Elles ne s’adressent pas à n’importe qui. Il est aussi possible de visualiser un objet tel qu’une goutte, une lettre, une lumière, une fleur, etc...
C’est l’image mentale qui doit être utilisée et non l’objet lui-même, car c’est la conscience mentale intérieure qui médite et qui pourra éventuellement atteindre le calme mental. Il n’est jamais fait mention dans les textes classiques d’une méditation exercée par une conscience sensorielle extérieure sur un objet physique.
Durée de la session de méditation
Les Terres des auditeurs et la majorité des autres textes classiques ne font pas clairement mention de la durée recommandée pour une séance de méditation. Le troisième volume des Étapes de la méditation de Kamalashila explique qu’on peut demeurer en méditation aussi longtemps qu’il est possible de le faire. Bien que cette mention fasse référence à une personne ayant déjà réalisé le calme mental et qui médite sur la vision pénétrante, il est évident qu’il en est de même pour la durée de la session de méditation sur le calme mental.
Si l’on a une période déterminée pour la pratique, comme c’est le cas lors d’une retraite, on fera quatre séances : une à l’aube, une l’avant-midi, une l’après-midi et une au crépuscule. Au début, si les séances de méditation sont trop longues, on sera facilement en proie à l’agitation et au relâchement. Il est donc préférable de faire plusieurs séances de courte durée. Selon la tradition suivie ici, le plus important est de respecter ses propres capacités physiques.
On peut demeurer en équilibre méditatif aussi longtemps qu’on ne ressent aucun inconfort ou obstacle physique ou mental. Dès que survient un obstacle, ne persistons pas et arrêtons immédiatement la séance. Éliminons les obstacles physiques et mentaux et reprenons ensuite la méditation. C’est ainsi que pensent les érudits. Nous devrions donc les imiter.
Maitreya explique :
« Il provient de l’abandon des cinq obstacles et de l’application des huit antidotes. Voici les cinq obstacles : la paresse, l’oubli de l’instruction, le relâchement et l’agitation, la non-application des antidotes et l’application excessive des antidotes. »
Les cinq obstacles au calme mental sont donc :
a) la paresse;
b) l’oubli de l’instruction;
c) le relâchement et l’agitation;
d) la non-application des antidotes aux obstacles;
e) l’application excessive des antidotes lorsqu’il n’y a plus d’obstacles.
Les huit antidotes aux cinq obstacles sont :
a. la foi confiante,
b. l’aspiration,
c. l’effort joyeux,
d. la souplesse méditative,
e. l’attention,
f. la vigilance,
g. l’application de l’antidote,
h. l’équanimité de la non-application.
Les quatre premiers antidotes contrent la paresse; chacun des antidotes suivants s’appliquent aux quatre derniers obstacles respectivement. Maitreya affirme :
« Ensuite, celui ayant atteint la grande souplesse physique et mentale est dit posséder l’application. »
Après avoir parcouru la totalité des neuf étapes, la concentration dotée de la félicité induite par la souplesse qui peut demeurer en équilibre méditatif sur son objet pour la durée désirée se nomme calme mental. Il est de deux types : celui ayant pour objet la multiplicité des phénomènes et celui ayant pour objet la nature réelle des phénomènes.
On le nomme calme mental [4] car l’esprit préalablement dispersé vers des objets extérieurs se pacifie (shi) par la demeure (nè) centrée sur un point vers un objet intérieur.
3. La conclusion
À la fin d’une session de méditation incluant tous les aspects du calme mental, on doit faire des souhaits et dédicaces :
Les souhaits :
Ayant pacifié la distraction vers les objets erronés et analysé le sens de la réalité, bénissez-moi afin que naissent rapidement dans mon continuum mental la voie unissant le calme mental et la vision pénétrante.
Et les dédicaces :
L’esprit d’éveil est précieux. Puisse-il naître chez ceux en qui il n’est pas encore apparu. Là où il est né, puisse-t-il ne jamais dégénérer et croître toujours de plus en plus fort.
Il n’y a pas un seul moment qui ne soit inclus soit dans la séance de méditation, soit entre les séances de méditation. Si nous entraînons notre esprit pendant la séance de méditation mais que nous sommes distraits entre celles-ci, cela nuira grandement à notre pratique lors du retour en séance de méditation. Nous devons faire attention de ne pas nous laisser distraire à ces moments-là.
[1] Ici n’est présentée qu’une brève introduction sur le sujet. Le lecteur est prié de s’en remettre aux textes classiques pour plus de détails.
[2] L’enseignement du Bouddha se divise en deux niveaux : celui des soutras et celui des mantras. Le premier est le fondement, l’emphase étant mise sur l’étude, la réflexion et l’analyse. Développé sur la base d’une compréhension solide du premier, l’enseignement des mantras met l’emphase sur la visualisation et le pouvoir de l’imagination afin d’actualiser l’état d’éveil.
[3] Il ne s’agit pas de regarder une image devant soi, mais d’imaginer cette image devant soi, par la conscience mentale. C’est cette dernière qui atteint le calme mental, non la conscience visuelle.
[4] En tibétain : shinè; traduction littérale : demeure dans la paix. En sanscrit : samatha.
Dédicace
Puisse l’effort mis à composer Trouver le bonheur au quotidien : conseils de la sagesse bouddhiste tibétaine contribuer à ce que les problèmes disparaissent du monde et à ce que le bonheur, la joie et la paix y resplendissent rapidement! Puisse-t-il particulièrement contribuer à ce que Sa Sainteté le Dalaï-Lama et les autres précieux maîtres demeurent durant des centaines d’éons dans ce monde et que leurs souhaits s’accomplissent spontanément.
L’auteur demande également aux érudits qui pourraient déceler dans cet écrit des éléments superflus, des omissions ou des erreurs d’être indulgents envers lui.
Guéshé Lobsang Samten
Voici le plan de formation :
LA SAGESSE ou VISION SUPÉRIEURE
Notre monde actuel a vu naître le bouddhisme il y a environ 2550 ans. En effet, c'est à ce moment qu'apparut le Bouddha Shakyamuni, venu enseigner en la terre sacrée de l'Inde. Dans son immense bonté, il sut partager avec les êtres, en toute impartialité, les enseignements des trois corbeilles (vinaya, soutra et abhidharma). Ces instructions permettent respectivement la pratique des trois entraînements supérieurs que sont l'éthique, la concentration et la sagesse. Par ses nombreux enseignements, le Bouddha sut s'adapter aux besoins, motivations et capacités de chacun de ses disciples.
Ces enseignements furent transmis à Maitreya et Manjoushri, puis respectivement à Asanga et Nagarjouna, qui eux-mêmes les transmirent aux deux lamas érudits, Serlingpa (Suvarnadvipi-Dharmakirti des Îles Dorées) et Rikpékouyouk (Vidyakokila l'Aîné). Ces deux lignées d'enseignement, nommées respectivement de la vaste pratique et de la vue profonde, furent par la suite réunies en la personne du maître indien Atisha Dipamkara. Ce dernier les transmis au Tibet de manière splendide durant les 17 dernières années de sa vie, sachant les adapter au peuple tibétain afin de faciliter leur compréhension. Il les transmit à son principal fils spirituel Dromtonpa. Ces enseignements furent ensuite gardés intacts par une lignée ininterrompue de maîtres comme le Dalaï-Lama jusqu'au pionnier Lama Tsongkhapa, fondateur d'une excellente tradition présentant les instructions sur le calme mentale et la vision pénétrante encore très vivante à notre époque.
On dit habituellement que tous les enseignements du Bouddha visent l’atteinte de l’éveil par la pratique de deux sortes de méditation : la méditation de concentration et la méditation analytique. La première permet le calme mental (shamatha), tandis que la seconde procure la vision supérieure (vipashyana).
Le calme mental est un état d’un esprit qui s’est pacifié en demeurant concentré en un point intérieurement, combiné à la félicité de la souplesse à la fois physique et mentale. Son obtention permet, entre autres, de faire naître la vision supérieure : une sagesse discernant chacun des phénomènes, conjuguée à la félicité de la souplesse méditative induite par le pouvoir de l’analyse.
Le calme mental est aussi caractérisé par l’arrêt temporaire des perturbations mentales affectant l’esprit qui, par le fait même, devient clair. Cette clarté et cette stabilité offrent la possibilité d’une profonde analyse, par la vision supérieure, pouvant éliminer définitivement la racine même de ces perturbations.
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